Le rythme en architecture

Un classique de la modernité, qui a sa place dans les réflexions des constructeurs aussi bien que dans celles des historiens et théoriciens de l’architecture. Un texte totalement méconnu du public francophone, et qu’il est temps de découvrir.

Moisseï Iakovlévitch Guinzbourg, né à Minsk en 1892, a été dans les années 1920-1930 l’un des principaux représentants du mouvement constructiviste dans l’architecture soviétique. Son nom est associé à de nombreuses expérimentations de formes nouvelles formes d’habitat, en particulier à la fameuse Dom-Kommuna (Maison-commune), sorte de standard résidentiel soviétique. Il est mort en 1946. Il a défendu ses conceptions à travers son enseignement à l’Institut supérieur technique de Moscou, la direction de la revue L’Architecture contemporaine et la publication d’ouvrages théoriques.

Son premier ouvrage, Le rythme en architecture, a été publié en 1923, la même année que «Vers une architecture» de Le Corbusier. Cette brève traversée de l’histoire de l’architecture, à la recherche de modèles susceptibles d’accompagner les transformations sociales modernes, s’appuie sur la notion de rythme, considéré comme le fondement du langage architectural. La théorie de Guinzbourg marque l’irruption de l’histoire et de la culture dans la conception même de l’architecture.